Par L. DIEDHIOU
L'ambassadeur des Pays-Bas et le corps formateur du Cesti. |
Dans
sa traditionnelle activité pédagogique dénommée Carrefours d’actualité, le
Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) a reçu hier
mercredi 29 janvier, le chef de la diplomatie néerlandaise à Dakar, son
Excellence Pieter Jan Kleiweg De Zwaan. Il s’est prononcé sur plusieurs sujets
d’actualité dont la polémique sur la Cour pénale internationale. Il considère que
le Sénégal adopte une posture plus souple, concernant les poursuites contre
certains dignitaires africains.
A la question si
« la Cour pénale internationale (CPI) est-elle raciste », le Sénégal
y joue la carte de la diplomatie, selon l’ambassadeur des Pays-Bas.
Le chef de la
diplomatie néerlandaise au Sénégal, Son Excellence Pieter Jan Kleiweg De Zwaan, faisait face aux étudiants journalistes du
Cesti, ce mercredi 29 janvier, dans le cadre d’un carrefour d’actualité. Le
diplomate estime que notre pays constitue un « pont » entre d’une part, la
position radicale de certains dirigeants africains et d’autre part des
européens défenseurs des droits de l’Homme, sur les poursuites enclenchées
contre des leaders africains par la Cour.
En effet, le tribunal international de la Haye a lancé des mandats d’arrêts internationaux contre des dignitaires africains, dont l’actuel président du Kenya Uhuru Kenyatta, et son vice président ou encore le président soudanais Oumar El Bachir. A cet effet, l’Union africaine proteste et qualifie la cour internationale de raciste. Car pour l’organisation africaine, la CPI ne jette son dévolu uniquement que sur les africains.
Sur cette analyse,
« la CPI n’est pas raciste », martèle l’ambassadeur. « Elle ne
poursuit que les personnes qui ont violé les droits humains et commis des
crimes contre l’humanité », ajoute-t-il. « Il n’y a pas d’immunité
pour des gens qui ont bafoué les droits de l’Homme. Sinon ça serai encourager
l’impunité et la pervertie des commanditaires » selon toujours le diplomate.
« Et d’ailleurs, ce sont les africains eux même qui donnent de la
légitimité à la cour internationale, car elle compte aujourd’hui 34 pays
africains ayant ratifié le statut de Rome », conclu –t-il.