Par Lamine Famara DIEDHIOU
Découverte polémique sur une cargaison de viande au campus social de l'UCAD |
Très remontés contre
le service des cuisines, les étudiants ont commencé par saccager et bruler tout ce qui leur tombait sur la main. Des morceaux de côtelettes ainsi que des poulets entiers jonchaient à même le sol.
Sur cette énième découverte, les
étudiants affirment en avoir marre de consommer du « pourri » dans le
temple du savoir. Car cette « blague de mauvais goût », de la part
des services de la restauration du COUD n’est pas une première à l’UCAD.
Landing Badji, étudiant en comptabilité s’est souvenu du scénario de l’année
dernière. « On a déversé tout un
chargement de gros poissons pourris devant la direction du COUD. Et, ce n’était
pas des poissons ordinaires qu’on a l’habitude de voir tous les jours au
marché », lance –t-il. Les autorités abusent de notre ignorance pour
nous servir dans nos plats du « n’importe
quoi », renchérie-t-il, le cœur meurtri. Comme ce dernier, les
commentaires et accusations n’ont pas manqués ce soir. Certains affirment même
qu’il s’agit de la viande d’animaux sauvages. « Regardez ! Venez voir ! Constatez-vous-même qu’il ne
s’agit pas des côtelettes d’agneaux (…) », lance un étudiant hors de
lui. D’autres sont allés même jusqu’à dire que les cas de maux de ventre,
d’anémie et autres maladies dont se plaignent constamment les apprenants sont
les conséquences directes de la mauvaise alimentation au campus. D’ailleurs ce
soir "deux de nos camarades" ont été hospitalisés pour intoxication alimentaire,
révèlent des étudiants très en colère.
Les
autorités du COUD pour leur part, affirment qu’il ne s’agit aucunement de
viande avariée. Elles jurent même qu’il s’agit bel et bien de la viande d’Ovins en bon état.
Pour preuve, elles brandissent des cartons qui laissent lire: « Date péremption : 25/11/15 ». Cependant, elles
regrettent les conditions de conservation, qui selon eux sont à l’origine de
l’état de la viande. Des explications qui, néanmoins, n’ont fait qu’attiser les ardeurs des uns et
des autres. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre tard dans la nuit,
pour disperser des jeunes devenus de plus en plus incontrôlables.
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