lundi 28 avril 2014

Viande Infecte au Campus: les étudiants dans tous leurs états.



  Par Lamine Famara DIEDHIOU
 
Découverte polémique sur une cargaison de viande au campus social de l'UCAD
Un événement peut en cacher un autre. Au moment où toute la nation attendait le retour à Dakar du pape du Sopi, le vendredi dernier, les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop, pour leur part, soldaient leur compte avec  le service de leurs restaurants.  Ils ont laissé exploser leur colère après avoir découvert une cargaison de viande supposée avariée. 
   
Très remontés contre le service des cuisines, les étudiants ont commencé par saccager et bruler tout ce qui leur tombait sur la main. Des morceaux de côtelettes ainsi que  des poulets entiers jonchaient à même le sol. 
   
Sur cette énième  découverte, les étudiants affirment en avoir marre de consommer du « pourri » dans le temple du savoir. Car cette « blague de mauvais goût », de la part des services de la restauration du COUD n’est pas une première à l’UCAD. Landing Badji, étudiant en comptabilité s’est souvenu du scénario de l’année dernière. « On a déversé tout un chargement de gros poissons pourris devant la direction du COUD. Et, ce n’était pas des poissons ordinaires qu’on a l’habitude de voir tous les jours au marché », lance –t-il. Les autorités abusent de notre ignorance pour nous servir dans nos plats du « n’importe quoi », renchérie-t-il, le cœur meurtri. Comme ce dernier, les commentaires et accusations n’ont pas manqués ce soir. Certains affirment même qu’il s’agit de la viande d’animaux sauvages. « Regardez ! Venez voir ! Constatez-vous-même qu’il ne s’agit pas des côtelettes d’agneaux (…) », lance un étudiant hors de lui. D’autres sont allés même jusqu’à dire que les cas de maux de ventre, d’anémie et autres maladies dont se plaignent constamment les apprenants sont les conséquences directes de la mauvaise alimentation au campus. D’ailleurs ce soir "deux de nos camarades" ont été hospitalisés pour intoxication alimentaire, révèlent des étudiants très en colère.
   
   Les autorités du COUD pour leur part, affirment qu’il ne s’agit aucunement de viande avariée. Elles jurent même qu’il s’agit bel et bien de la viande d’Ovins en bon état. Pour preuve, elles brandissent des cartons qui laissent lire: « Date péremption : 25/11/15 ». Cependant, elles regrettent les conditions de conservation, qui selon eux sont à l’origine de l’état de la viande. Des explications qui, néanmoins,  n’ont fait qu’attiser les ardeurs des uns et des autres. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre tard dans la nuit, pour disperser des jeunes devenus de plus en plus incontrôlables.

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